Ancien personnel Relais et Chateaux étoilés Michelin, ancien hôtelier restaurateur et auditeur qualité, devenu auteur culinaire et gastronomique, professeur de gastronomie, affecté à l’université de Tours chargé de mission « Reconnaissance culturelle de la gastronomie », Passionculinaire.fr est parti à la rencontre de Kilien Stengel pour vous faire partager sa carrière.
Interview publiée le 10/06/2010
Passionculinaire.fr : Quelle a été votre première publication ?
Kilien Stengel :
L’Aide mémoire de la Gastronomie en France est édité aux Editions BPI.
Cet ouvrage de référence est une base de données qui s’adresse à tous les professionnels ou amoureux des produits gastronomiques souhaitant synthétiser ou développer leur culture des arts culinaires et arts de la table. Sous forme de cartes de France thématiques, des informations claires et simples pour aiguiser son savoir sur notre patrimoine culinaire, qui mérite d’être classé au patrimoine de l’humanité..
Passionculinaire.fr : Est-ce que tous les livres que vous avez publié ont un lien avec l’alimentation ?
Kilien Stengel :
Tous, sauf un, le Le Kit pédagogique de l’enseignant professionnel (ed Eyrolles) qui est un petit guide pour les professeurs et formateurs professionnels et qui rassemble l’essentiel de l’information sur la pédagogie pratique, et sur ses ressources, tournée vers la formation professionnelle et technique. Sinon tous mes ouvrages sont tournés vers l’alimentation et la gastronomie dans le domaine des ouvrages pratiques, scientifique ou ludiques.
Passionculinaire.fr : A l’époque a-t-il été difficile de trouver un éditeur ?
Kilien Stengel :
Le premier livre fut un bapteme du feu. Méconnaissant totalement ce milieu, je ne pouvais rien prétendre lors de ma proposition de manuscrit. Le resultat en est d’ailleur la preuve car ce livre est une belle base de données mais mal exploitée. Je n’ai pas su m’exprimer correctement avec cet éditeur.
Passionculinaire.fr : Parlez-nous de vous et de votre parcours avant de devenir auteur.
Kilien Stengel :
J’étais nul au collége. Des l’age de 13 ans, je travaillais les w-e et les vacances scolaires dans un restaurant traditionnel de ma etite ville de bourgogne. Les profs de college voyant mon activité n’hésitaient pas à me dire que je ne valais rien. J’ai alors fais un apprentissage dans un restaurant étoilé Marc Meneau l’Espérance à Saint Pere sous Vezelay et ai passé mon CAP, puis mon Brevet professionnel. J’ai ensuite fait carrière en Relais et Châteaux étoilés Michelin , Famille Dépée – Les Templiers aux Bézards, Christophe Cussac l’Abbaye St Michel à Tonnerre, Jacques Lameloise à Chagny en Bourgogne, Shaun Hill – Gidleigh park en Angleterre, et à Paris Le Bellecour, le Georges V, le Nikko …). J’ai alors eu mon propre Hôtel-restaurant (enseigne « Ferme de France ») avec des associés mais dont l’association ne dura que quelques années. Alors, à une même période, le guide Michelin me proposa de devenir inspecteur (le rêve!), on me proposait de devenir prof en école hôtelière, et ma femme me proposait de devenir papa. Il fallait donc faire un choix, je ne pouvais pas courrir les route pour le guide quotidiennement. Je devint donc prof mais également auditeur Qualité (brasseries parisiennes des frères Blanc, groupe Le Duff, et label Restaurateurs de France du Ministère du Tourisme). Mes fonctions de Professeur de sommellerie, gastronomie et restauration se sont déroulées à Marseille (CFA Corot), Versailles, Evry (chambre des mètiers), Meudon, Paris (Asforest du syndicat hôtelier Synhorcat, l’école hôtelière de Paris Jean Drouant Méderic, et lycée Belliard) puis Amboise et Blois (lycée des mètiers de l’hôtellerie). En 2004, j’ai la chance de pratiquer les fonctions de chargé de mission à l’Inspection académique en qualité d’inspecteur d’Apprentissage (Rectorat Paris) et de jury de table au concours MOF. Depuis 2006, je participe à la classification de la gastronomie française au patrimoine de l’UNESCO, j’occupe des fonctions de directeur de collection (art culinaire et gastronome) aux éditions (universitaires) du Temps. En 2008, je suis devienu chargé de mission scientifique (sciences humaines et sociales) pour l’IEHCA (l’institut européen de l’histoire et des cultures et de l’alimentation) au sein de l’université Rabelais de Tours.
Passionculinaire.fr : Quelle a été votre plus grosse vente ? Combien d’exemplaires vendus ?
Kilien Stengel :
Le Petit Quiz du vin, aux éditions Dunod, qui fut traduit en japonais, et dont la seconde édition francaise sort en aout 2010. Il fut vendu à plusieurs milliers d’exemplaires.
Passionculinaire.fr : Au total combien de livres avez-vous publié ?
Kilien Stengel :
A ce jour, une vingtaine.
Passionculinaire.fr : D’où vous est venue l’idée de rédiger des livres ?
Kilien Stengel :
Les deux premiers ouvrages correspondaient beaucoup à mes cours de lycée hôtelier. Les cartes de France que j’avais structurées étaient tellement nombreuses qu’elles méritaient d’être éditées, et il en était de même pour toutes les questions d’interro-quiz, qui ont fini dans mon Petit Quiz du vin.
Passionculinaire.fr : Quel est le petit secret à maîtriser que vous pourriez nous offrir pour bien rédiger un livre ?
Kilien Stengel :
Je n’ai pas trop grand chose à répondre à cela, je ne pense jamais que mes ouvrages puissent avoir une quelconque prétention de bonne rédaction, au contraire je trouve beaucoup de chose à leur redire, aprés coup.
Mais si je peux donner un conseil, c’est de toujours avoir un crayon et un papier au pied de son lit, car les idées originales arrivent souvent avant que l’on ne s’endorme.
Passionculinaire.fr : Que pensez-vous de l’initiative de notre site internet, se voulant être un portail de la gastronomie en offrant aux internautes des informations variées et pas seulement des recettes ?
Kilien Stengel :
C’est une trés bonne initiative. L’originalité réside dans le fait qu’elle soit tenue pas un étudiant d’école hôtelière, qui par son regard neuf et technique à la fois permets de mettre sur la toile des informations inhabituelles.
Passionculinaire.fr : Un mot pour conclure la deuxième interview de notre portail culinaire ?
Kilien Stengel :
La gastronomie mérite toujours d’avoir plus de support de communication, d’autant si ces derniers s’interessent à la dite gastronomie par son volet culturel. Trop peu de personne, quelque soit leur génération, connaissent réellement ce qu’ils mangent. Comment peut-on connaitre son identité si on ne sais pas ce que l’on mange donc se qui nous construit?
Toute l’équipe de Passionculinaire.fr remercie Kilien Stengel pour avoir répondu à nos questions. Retrouvez + d’infos sur Kilien Stengel sur son blog à l’adresse suivante : Cliquez ici
