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Étiquetages alimentaires : Les lire et les décrypter

par Passion Culinaire

Entre calories, protéines, glucides, sucres, lipides, acides gras, cholestérol, édulcorants, vitamines, minéraux, additifs, etc. les informations nutritionnelles qui sont prévues pour ne pas induire les consommateurs en erreur devraient permettre de choisir le produit alimentaire qui lui convient.

OR, déchiffrer un étiquetage alimentaire n’est pas toujours facile tant l’offre alimentaire est vaste.

Qu’est-ce que la composition ou la liste des ingrédients ?

C’est la liste des ingrédients qui composent le produit sauf si l’ingrédient intervient pour moins de 2 % dans
le produit fini. La liste est toujours donnée par ordre décroissant (De la plus grande quantité à la plus petite).
Dans cette liste figurent obligatoirement la présence éventuelle d’organisme génétiquement modifié (OGM),
la présence d’additifs classés par catégories et représentés par la lette E suivie de 3 chiffres
puis la présence d’allergènes.

Les différents additifs existants dans l’alimentaire

Les additifs sont classés par une lettre « E » suivie de chiffres, on a les :

► Colorants : de E100 à E199
Redonne la coloration perdue lors de la préparation du produit.

► Conservateur : de E200 à E299
Empêchent les aliments de pourrir.

► Antioxydants : de E300 à E399
Ralentissent l’oxydation de certaines denrées (matières grasses …).

► Emulsifiants (E 320)
Permettent de mélanger les ingrédients qui ne se mélangent pas entre eux comme par exemple la lécithine (E 322).

► Stabilisants
Permettent de maintenir un produit homogène.

► Agents de texture (émulsifiants, épaississant) : de E400 à E499
Donnent de la consistance, maintiennent ou modifient la texture d’un produit.

► Exhausteurs de goût
Permettent de faire ressortir le goût dans les plats cuisinés comme par exemple le glutamate (E 621).

► Edulcorants (E 950)
Permettent de remplacer le sucre (saccharose).

La date de consommation sur les aliments

« à consommer de préférence avant le » : c’est la date limite de consommation (utilisation) optimale (DLUO). Si on dépasse cette date le produit perd ses aspects nutritionnels ou gustatifs mais ce n’est pas dangereux pour la santé.

« à consommer jusqu’à » : c’est la date limite de consommation (DLC). Cela concerne les produits périssables (viandes, poissons, charcuteries, crudités préemballées …). Si on dépasse cette date, l’aliment présente un risque pour la santé. A ne pas consommer car risque d’intoxication. La vente est interdite au-delà de la DLC.

Les mentions spécifiques à certains produits

► Le degré d’alcool pour les boissons qui ont plus de 1,2 % d’alcool

► Le pourcentage de matières grasses pour les laitages

► La présence d’édulcorant avec la mention «contient une source de phénylalanine » (si aspartame)

► La présence de sucre et d’édulcorant dans le même produit

► La mention « une consommation excessive peut avoir des effets laxatifs » (si polyols supérieurs à 10 %)

► La mention « teneur élevée en caféine » pour les boissons contenant plus de 150 mg par litre de caféine.

► La mention « contient de la réglisse. Les personnes souffrant d’hypertension doivent éviter toute consommation excessive ».

Concernant les mentions facultatives, on retrouve l’étiquetage nutritionnelle. En effet, celle-ci n’est obligatoire que s’il est fait mention d’allégations nutritionnelles ou s’il y a ajout de vitamines ou de minéraux.

L’étiquetage nutritionnel

On peut lire des informations qui donnent la valeur énergétique, les nutriments (protéines, glucides, lipides, fibres, minéraux, vitamines, sodium …). Ces informations sont données pour 100 g ou 100 ml et/ou par portion. Dans le cas où il y a un ajout de vitamines ou de minéraux, l’étiquetage doit alors contenir le pourcentage de l’apport journalier recommandé (AJR).

Les autres informations

On peut également y lire :

► Des allégations générales qui concernent la nature de l’aliment ou ses caractéristiques de fabrication comme « nouveau », « frais », « artisanal », « fermier », « sans colorant », etc. ;

► Des allégations santé qui énoncent par exemple que le produit est riche en calcium qui aide à l’ossification. Sont interdites les allégations qui ne peuvent fournir la preuve de ce qui est annoncé, ainsi que celles qui promettent de traiter ou de guérir une maladie et celles qui suggèrent que la non-consommation d’un produit peut nuire à la santé ;

► Et enfin des allégations nutritionnelles qui suggèrent que l’aliment possède des propriétés bénéfiques particulières et concerne l’énergie et les éléments qu’il contient.

« Riches en » : Doit contenir au moins 30 % de l’élément concerné (vitamines ou minéraux).
« Source de » : Doit contenir au moins 15 % de l’élément concerné (vitamines ou minéraux).
« Allégé en » : Doit avoir une réduction d’au moins 25 % de sa teneur en nutriment (gras ou sucre), soit de sa valeur calorique, selon un produit de référence non allégé.

Les mentions « léger » ou « basses calories » ne sont pas légalement autorisées.

Étiquetage des produits contenant des glucides

↪ Un produit « allégé en sucre » ou « à teneur réduite en sucre » ou « light » contient au minimum 25 % de sucre en moins que le produit standard.

↪ Un produit « sans sucre » contient au maximum 0,5 g de sucre pour 100 g de produit. Ce produit ne comporte pas de saccharose mais peut contenir des édulcorants (aspartame ou acésulfame K) non caloriques et d’autres sucres comme les polyols (sorbitol, xylitol, mannitol) moins caloriques (2,4 kcal par gramme) que le saccharose (4 kcal/g). les polyols consommés en excès ont des effets laxatifs.

↪ Un produit « à faible teneur » contient au maximum 5 g de sucre pour 100 g de produit.

↪ Un produit « sans sucre ajouté » ne veut pas dire « non sucré » car l’aliment peut contenir du sucre naturellement.

Remarque : « sucre » = toujours saccharose (sucre de table) et « sucreS » = tous les sucres (saccharose, fructose, glucose, lactose).

La lecture des étiquetages est indispensable pour éviter de tomber dans un éventuel piège. Cependant, il est primordial de comparer ce qui est comparable, c’est-à-dire de comparer les mêmes produits entre eux comme par exemple des yaourts aux fruits, des céréales, des biscuits, des plats préparés ou du chocolat, et surtout de ne pas comparer des aliments qui apportent des éléments différents.

Conclusion

Il faut faire attention au mot « allégé » ou « light » qui ne veut pas dire grand-chose. Le produit peut être allégé en graisse mais pas en sucre et inversement.

Ayez l’esprit critique et prenez le temps de bien choisir vos produits.

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